Jan Verheyden (Puurs, 10 avril 1923 à Bruxelles, 2008) grandit comme le fils d'Albert Verheyden et d'Elisabeth De Wachter qui tenaient un magasin de marchandises coloniales. Le café, la cannelle, les figues, le pétrole, le beurre, le sirop, les vermicelles, les pois cassés, les haricots bruns et le sucre entourent Jan.
L'école ne l'emballe pas mais les gravures sur le mur, il adore. En mathématiques, il est le dernier mais en dessin le meilleur. Jan veut être un artiste. Le village retient son souffle. Une telle chose n'a pas encore été vécue à Puurs.
Académie royale des Beaux-Arts de Gand. Institut national supérieur des beaux-arts d'Anvers. Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris. Jan apprend l'artisanat. Surtout à Jos Verdegem. Peindre tous les jours des natures mortes et faire des gravures. Copier Rembrandt à en mourir. À Anvers, il va chez Baron Opsomer. Puis chez Constant Permeke. Il lui permet de peindre de grandes figures en peinture noire sur du papier d'emballage marron.
C'est la guerre. Quand l'apocalypse est terminée, l'envie sauvage se réveille. Voir le monde. Paris, Florence, Amsterdam. Les grands musées. Les vieux maîtres. Jan est épaté.
Ensuite vient sa première exposition à Bruxelles. Certains honorent ses qualités graphiques. D'autres parlent d'un talent prometteur. 'Il pourrait nous réserver des surprises agréables.' Le discours journalistique habituel. La route est encore longue.
Puis il rencontre Geneviève avec qui il se marie en 1956. Elle parle exclusivement le français. Jan exclusivement le Néerlandais.Même quand il parle français. Mais les deux se comprennent très bien. Ils s'installent dans le pays de Breughel, leur maison est remplie d'amitié et de bonheur. La douce invasion. La peinture et le dessin sont très limités.
Jan travaille comme un étranger dans une grande agence de publicité internationale entre les cafés typiquement bruxellois. Mais Jan reste lui-même. La publicité devient sa grande école d'apprentissage. La publicité est la synthèse. Le pouvoir d'expression direct, l'impact. Cette vision déterminera également son travail artistique ultérieur. De ses dessins s'exprime l'expression directe. Sans détours esthétiques, tout droit vers la cible.
Tout au long de sa vie, Jan s'est régalé les yeux. Il observe intensément. étonné et ravi. Amoureux de la vie. Il a recueilli d'innombrables impressions. Dans son imagination, habitent des lutteurs, des haltérophiles, des cyclistes. Des géants en pleine action, grotesques dans leurs ébats de pouvoir. Ainsi que les femmes qu' il avait observées. Les femmes qu'il connaît des peintures de Rubens et Cranach. Du film, de la mode, de la télévision, de la vie quotidienne. Jan ne dessine pas la femme comme elle est mais comme il aime la voir. La femme en superlatif. Fortement influencé par la vision de Rubens de la femme, il attire la femme dans son luxe intact. Dans sa grande maturité. Le paradis des femmes nues est immortel.
Jan dessine d'innombrables femmes. Dans toutes les formes et positions. En les admirant sans les idéaliser. Jan ne parle pas de la beauté classique des corps mais de leur mouvements. Il admire leur gestes et leurs attitudes. La façon dont elle posent leurs jambes et lèvent leurs bras. Le geste d'une main. La position de la tête, le mouvement de sa hanche. La femme qui devient magique quand elle bouge. La femme n'est pas devant lui mais vit en lui. Car pour Jan, dessiner est le geste de l'amant , la caresse de la peau.
'Jan ne dessine aucun détail. L'expression graphique domine. Dans les dessins de Jan il n'y a pas d'hésitation. C'est tout ou rien. Sans compromis. Pas de clair obscur esthétique. Pas de charmants accents de couleur. Seule la ligne noire pure sur la grande feuille blanche. La main du maître, sure, et sans complication. Pas trop peu de lignes mais surtout pas trop de lignes.
Mais ses dessins sont plus que des fantaisies graphiques sur le nu féminin. Ils sont aussi une confirmation de la vie. Les témoignages de son envie de vivre. Dans ses dessins, Jan veut tenir quelque chose de son bonheur. Pour sauver une partie du paradis qui est irrévocablement perdu. Dans ses figures féminines exubérantes, il camoufle ses troubles; il cache ses peurs. Il écrit avec la main ferme du bonheur mais aussi avec l'obstination de l'homme qui ne veut pas accepter l'éphémère. D'où l'exagération. Ses femmes font des gestes dramatiques. Signes de joie de vie suprême ou d'objection de la mort.
Dans le travail de Jan, c'est toujours l'été. Il signe avec une sorte de joie païenne. C'est de la mème façon, qu'il faut voir son art. Débridé et serein. Un art qui rend tout le monde heureux. Chaque personne qui a conservé un morceau du paradis dans son coeur.
Nouvelle exposition de Jan et autres artistes au vernissage à WAGG. L'ouverture avec collations et boissons aura lieu le jeudi 25 avril à 19 heures à Waterloo (216 chaussée de bruxelles 1410 Waterloo). Les œuvres peuvent être visionnées pendant 3 mois.
Admirez les Œuvres de différents artistes et de Jan pendant Shatten op zolder. Vous êtes les bienvenus samedi et dimanche à partir de 3 heures. Du 3 au 25 mars au HANGAR311 à Malines.
Petite expo de portraits de Jan dans le village charmant d'Hamme-Mille pendants les fetes de St. Martin. Tous les weekend du 4 novembre 2017 jusqu' au 26 novembre 2017
Belle expo des traveaux de Jan dans le centre culturel
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